Les 10 meilleurs outils, produits web et logiciels gratuits de 2019 - Sam Time-

 Nous vous proposons les 10 articles les plus consultés de 2019 sur les produits web et outils à destination des professionnels.
Par Clément Cosnier @clementcosnier
Publié le 18 décembre 2019 à 11h00
meilleurs outils web et logiciels de 2019
Nous avons écrit 176 présentations d’outils, logiciels et produits web en 2019. On ne va pas se mentir, ça en fait un paquet. Certains sont gratuits, d’autres freemium et d’autres encore n’offrent qu’une version payante. Dans la catégorie Outils du Siècle Digital, nous évoquons les produits web professionnels, qu’ils soient marketing, sales… orientés productivité ou optimisation etc.
Nous en discuscutions à la rédaction, et l’un des cofondateurs me disaient qu’il serait intéressant d’en faire un petit top 10, notamment pour ceux qui nous lisent, mais ne sont pas abonnés à la newsletter ou encore qui ne peuvent se permettre de consulter la catégorie et son contenu quotidien. Bref, terminons la digression. L’idée est ici de se baser sur les articles les plus populaires plutôt que de réaliser un classement totalement arbitraire. Nous aurions pu également reprendre l’outil qui a généré le plus de trafic chaque mois, on aurait fait une rétrospective, mais certains mois ont vu plusieurs articles sur des logiciels exploser nos stats.
Voilà donc le top 10 des outils, logiciels et produits web qui ont suscité le plus d’intérêt en 2019 !

10 – Pixelixe : un outil pour pour créer des graphs et visuels pour vos ads, réseaux sociaux, blogs…

Pixelixe est un produit web qui permet à ses utilisateurs de générer les éléments visuels de communication pour leur marque. Une bonne alternative à Canva !

9 – Mixkit : une bibliothèque de vidéos de qualité libres de droits

À l’exemple des banques d’images, Mixkit propose une banque de vidéos en accès libre pour venir nourrir vos créations. Pratique !

8 – Email Gmail Templates : une extension Chrome pour transformer les emails reçus en templates éditables et réutilisables

Édité par cloudHQ, Email Gmail Templates est une extension Chrome qui permet de copier les emails que l’on reçoit pour les réutiliser en les customisant. Pourquoi se fouler alors que l’on peut récupérer le meilleur chez les autres ?

7 – Glide : 80 templates PowerPoint soignés en accès gratuit

Offert par Slidor, une agence PowerPoint parisienne, Glide est une collection de templates PPT gratuits, légers, customisables et disponibles pour Mac & PC. Plus d’excuses pour vos présentations !

6 – Right Inbox : une extension Chrome pour un Gmail sous stéroïdes

Fonctionnant sur un mode freemium, Right Inbox permet de doper l’utilisation de sa boîte Gmail avec des fonctionnalités comme les reminders, l’ajout de notes comme dans un CRM, l’automatisation des envois d’e-mails répétitifs, la génération de templates…

5 – Undesign : un catalogue de ressources, outils et designs pour tous vos projets web

Undesign opère un vrai travail de curation et de centralisation pour aider les professionnels avec de nombreuses ressources axées Design.

4 – Pdf.to : un logiciel gratuit pour convertir les formats PDF en Word, Excel, JPG, Word…

Pdf.to facilite la conversion et la compression des formats PDF dans un autre format ou ces mêmes formats en PDF, le tout, gratuitement.

3- Trace : supprimer l’arrière-plan d’une image en quelque seconde

Freetool de l’entreprise de goodies Sticker Mule originellement utilisé pour optimiser le travail des créatifs , Trace permet de détourer rapidement n’importe quelle image.

2 – Backlinks par Neil Patel : un produit web pour connaître ses backlinks…et ceux des concurrents

Backlinks de Neil Patel permet de trouver l’ensemble de vos backlinks et ceux de vos concurrents via un tableau dynamique. Gratuit, puissant et sacrément intéressant pour sa veille.

1 – remove.bg : l’outil pour détourer une image automatiquement

Comme Trace dont je vous parlais plus haut, Remove.bg est un outil web gratuit qui permet de gagner du temps si l’utilisateur n’est pas assez doué ou non utilisateur de Photoshop. Pour réaliser l’opération, rien de plus simple. L’utilisateur télécharge une image et la magie opère en quelques secondes. Le rendu est bluffant et proche de celui d’un logiciel professionnel.
Rendez-vous en 2020.

Félix Tréguer : «L’informatique accentue les rapports de pouvoir plus qu’elle n’égalise les rapports de force»-sam time-

D’abord considéré comme un vecteur d’émancipation et de démocratisation, Internet est devenu un outil de contrôle et de surveillance pour les Etats et les grandes plateformes numériques. Dans son essai «l’Utopie déchue», le chercheur appelle à résister à la fuite en avant technologique.

Les pionniers d’Internet y croyaient dur comme fer : en permettant à chacun de s’exprimer, de communiquer, de partager, l’ordinateur personnel et le réseau allaient radicalement bouleverser les rapports de pouvoir. Pour celles et ceux qui ont vu dans l’informatique une promesse d’émancipation, la désillusion, à l’heure de la surveillance étatique de masse et de la domination des grandes plateformes numériques, est sévère. Ce mouvement de balancier, Félix Tréguer, chercheur associé au Centre internet et société du CNRS et post-doctorant au Centre de recherches internationales (Ceri-Sciences-Po), l’a replacé dans l’histoire longue des rapports entre l’Etat et les moyens de communication, des luttes entre pouvoirs centraux et contestations, depuis la naissance de l’imprimerie jusqu’à nos jours. Mais l’ouvrage tiré de sa thèse, l’Utopie déchue. Une contre-histoire d’Internet, XVe-XXIe siècle, peut aussi se lire, à bien des égards, comme le contrepoint critique à dix ans de militantisme numérique - Tréguer est l’un des cofondateurs de l’association la Quadrature du Net. Face à la fuite en avant technologique, quand l’automatisation s’étend à tous les champs de la vie sociale et jusque dans nos intimités, il est temps, dit-il, d’opposer des refus collectifs et de réinvestir l’idée d’une désescalade.
L’informatisation n’a pas toujours été perçue, tant s’en faut, comme un horizon émancipateur. Après plus de deux décennies marquées par l’imaginaire des utopies numériques, assiste-t-on aujourd’hui à un retour «technocritique» ?
Dans les années 70, l’informatisation était pensée et critiquée par les mouvements sociaux selon des modalités qui rappellent beaucoup les débats d’aujourd’hui - autour de questions, émergentes à l’époque, telles que la surveillance des communications, le fichage, l’automatisation des bureaucraties. On le voit avec une revue comme Interférences, proche du mouvement des radios libres, dont l’un des numéros analyse l’informatique comme un outil aux mains de l’armée, de la police… Mais ces mouvements très «technocritiques» ont été, par la suite, largement oubliés. A partir des années 80, dans un moment où le libéralisme économique jouait à plein le langage du libéralisme politique, s’est en effet opéré un retournement : alors que les ordinateurs personnels entraient dans les foyers et que se développaient les premiers réseaux, ceux qui avaient accès à ces outils ont découvert la possibilité de les utiliser pour communiquer, avec la perspective d’une démocratisation de ces nouvelles capacités à faire circuler la pensée et l’information. C’est dans ce double contexte, technologique et politique, qu’est née l’«utopie internet». Or, aujourd’hui, il y a, chez les militants et les chercheurs qui travaillent sur ces questions depuis des années, une désillusion très forte. A cet égard, les révélations d’Edward Snowden en 2013 sur la surveillance exercée par les agences de renseignement ont sans doute constitué un tournant, en sonnant le glas de l’espoir de préserver ce que nous analysions comme le potentiel émancipateur d’Internet.
Nombre de pionniers de la cyberculture voyaient dans la technologie elle-même le moyen de «refaire société». Au risque de déserter le terrain de la lutte politique ?
C’est un enjeu qui traverse les mouvements d’émancipation : faut-il pénétrer le système politique pour le changer de l’intérieur, exercer une pression depuis l’extérieur pour le transformer, ou bien créer des formes de vie alternatives, abritées des formes de domination qui ont cours dans la société «mainstream» ? Cette stratégie de la fuite était le pari de certaines figures importantes de l’utopie internet, comme John Perry Barlow [poète et militant américain, auteur en 1996 de la «Déclaration d’indépendance du cyberespace», ndlr], avec l’idée que le réseau, du fait de ses propriétés techniques, resterait abrité de la souveraineté des Etats. On retrouve un point de vue un peu similaire, même s’il s’inscrit dans une stratégie de lutte politique, chez un penseur anarchiste comme Hakim Bey, avec les «zones d’autonomie temporaires». Or ces discours très influents dans les années 90 ont été depuis largement démentis : échapper aux appareils de surveillance reste extrêmement difficile, et cette stratégie de la fuite, si elle est encore possible, n’est accessible qu’à des élites techniciennes. Après dix ans d’engagement dans ces débats, je suis convaincu que l’informatique tend davantage à accentuer les rapports de pouvoir qu’à égaliser les rapports de force, ce qui pose d’importantes questions stratégiques.
Pourquoi être parti, pour écrire cette «contre-histoire d’Internet», du XVe siècle et de l’invention de l’imprimerie ?
Il s’agissait de comprendre comment les controverses contemporaines sur la régulation d’Internet et la protection des libertés fondamentales en ligne s’inscrivent dans une longue histoire, celle de l’Etat et de ses rapports avec les moyens de communication. L’apparition de l’imprimerie, qui démocratise la capacité d’écrire et de faire circuler ses écrits, est à l’origine de troubles politiques très importants, notamment les guerres de religion. Ce moment de crise historique profonde, qui voit émerger des revendications démocratiques très fortes, est aussi un moment de fondation de l’Etat moderne, avec la consécration de la raison d’Etat et des pratiques de pouvoir associées - notamment la censure, le secret, la surveillance, la propagande. Nous sommes encore dans ce long cycle politique : Internet a ainsi vu s’affronter des revendications démocratiques radicales - par exemple la volonté de WikiLeaks de tenir en échec le secret d’Etat - et les logiques de contrôle étatiques. Retracer cette histoire permet d’observer la répétition de certains motifs et de comprendre qu’au-delà des technologies de l’information et de la communication, subsiste une contradiction fondamentale entre les principes démocratiques censés conduire nos régimes politiques et les pratiques déshumanisantes voire autoritaires des institutions qui nous gouvernent.
Par delà cette constante - la réappropriation par l’Etat de technologies qui laissaient envisager une redistribution du pouvoir -, comment les modalités de contrôle de l’espace public évoluent-elles ?
L’un des enjeux de mon travail était de réinscrire la question de l’espace public dans les rapports entre pouvoir et résistances, à partir notamment des analyses de Michel Foucault sur la mutation des dispositifs de pouvoir. Pour le résumer à grands traits en prenant l’exemple de la censure, le régime féodal était extrêmement coercitif, suppliciant ceux qui, par leurs écrits ou leurs affiches, avaient défié l’autorité. Dans le régime disciplinaire qui prend corps au XIXe siècle et que symbolise la loi de 1881 sur la presse, on accorde quelques libertés, mais on compte sur la figure du directeur de publication pour discipliner ceux qui s’expriment dans les médias, sous le contrôle du juge. Aujourd’hui, la censure est extrajudiciarisée, reposant de plus en plus sur les multinationales du numérique. Elle s’automatise et se massifie grâce aux techniques d’intelligence artificielle, devenant quasiment indétectable. Pour reprendre la formule de Gilles Deleuze, nous sommes bien dans une époque où la machine informatique participe de l’avènement de «sociétés de contrôle», même si l’on voit apparaître des phénomènes nouveaux, comme le «capitalisme de surveillance» basé sur la prédation des données personnelles.
L’activisme numérique, tel qu’il s’est construit sur la défense des libertés, est-il désormais voué à l’échec ?
Foucault résume ainsi la grande question qui se pose à toute approche critique et contestataire, théorique ou militante : comment déconnecter la croissance des capacités, que permet notamment le progrès technologique, de l’intensification des relations de pouvoir ? C’était justement l’une des grandes promesses d’Internet que de mettre fin à cette corrélation. Or, je crois que nous avons échoué. Les stratégies qui visent à juguler les effets néfastes de l’informatique et son imbrication aux dispositifs de pouvoir, en s’appuyant sur le droit - le droit des données personnelles notamment - ou sur des réponses techniques - comme le développement de la cryptographie pour protéger la vie privée -, touchent clairement à leurs limites. Il faut sans doute les articuler avec un refus plus radical. Il me semble que le phénomène d’automatisation croissante des bureaucraties, présenté comme inéluctable au nom de l’efficacité, de la rationalité, du moindre coût, génère un malaise de plus en plus grand. On l’a vu dans l’opposition à Parcoursup [l’application qui gère l’affectation des bacheliers dans les universités], on le voit avec les parents d’élèves qui s’opposent à l’expérimentation de la reconnaissance faciale dans les établissements scolaires. Ce sont autant de signes de résistance à des formes de gouvernement par l’informatique, à partir desquelles il faudrait pouvoir construire une réponse collective.
C’est cela, «arrêter la machine», comme y invite la conclusion du livre ?
Ma conviction est que, dans un contexte de dérive sécuritaire et de recentralisation très forte des capacités de stockage et de calcul aux mains de grands acteurs privés, avec le développement du «big data» et de l’intelligence artificielle, il faut savoir affirmer un refus collectif des nouvelles technologies de contrôle social. Le ressenti négatif que génère l’informatisation est encore noyé dans une forme d’extase vis-à-vis de la praticité, et dans une sacralisation de la technologie qui permettrait de résoudre les problèmes politiques - une sacralisation dans laquelle s’inscrit aussi, à sa manière, l’utopie internet. Ce type de discours fonctionne encore à plein régime, mais les résistances qui se nouent dans notre confrontation quotidienne, intime, aux dispositifs de pouvoir informatisés sont autant de points d’appui. C’est à ce titre que les discours et les répertoires d’action des générations passées sont porteurs de leçons et de pistes pour l’avenir, parce qu’ils aident à réinvestir l’idée d’une désescalade technologique. Même si cela peut paraître irréaliste, construire un futur désirable pour l’humanité nécessitera de résister à la fuite en avant à laquelle nous assistons.

Le codage ? Un jeu d'enfant-Sam -Time-

Faut-il apprendre à programmer dès l'enfance ? Pourquoi pas, si c'est fait de façon ludique. Une manière de stimuler la créativité et de démystifier smartphones, tablettes, ordinateurs… Bref, de soulever le capot numérique.

Lily, 11 ans, déroule d'un doigt agile les news Snapchat sur son téléphone portable. Un avatar en lunettes de soleil apparaît sur son écran quand elle tape le mot « vacances ». C'est beau, rapide, comme magique. Mais derrière, elle n'en a pas encore conscience, c'est toute une chaîne de chiffres et de lettres qui s'est mise en branle : un code. Lily ignore qu'elle a entre les mains une machine extraordinairement plus puissante que l'ordinateur de bord de l'Apollo 11 qui a conduit Armstrong à marcher sur la Lune. Ses pouvoirs lui tombent quasiment du ciel et elle ignore quels sont ces « dieux » programmeurs qui tirent les ficelles.
Aujourd'hui, le code est partout . Internet, les jeux vidéo et les machines sont tous structurés par des programmes qui leur dictent la manière de répondre aux actions de l'utilisateur. En 2000, Lawrence Lessig, professeur de droit à Harvard, avertissait dans son article « Code is law » que le monde virtuel était contrôlé par ceux qui maîtrisaient le langage de la programmation et qu'en écrivant le code, ils rédigeaient les lois du cyberespace, capables de concurrencer celles des gouvernements auparavant seuls à normer nos libertés.
Dix ans plus tard, dans son ouvrage Sapiens, une brève histoire de l'humanité (Albin Michel), l'historien Yuval Noah Harari alerte sur le risque de perdre le contrôle des programmes informatiques qui pourraient évoluer indépendamment de leurs créateurs. Il faut redevenir l'ordonnateur de nos ordinateurs ou, au moins, connaître les mécanismes qui régissent leur fonctionnement. C'est-à-dire voir ce qui se cache sous le capot, dans le moteur.

Des ateliers pour apprendre

Dans une pièce lumineuse où flotte une odeur de chaleur électrique, un groupe de sept enfants, chacun assis derrière un ordinateur portable, joue aux apprentis sorciers de l'informatique. Nous sommes dans l'un des centres parisiens de Magic Makers , une start-up qui propose depuis 2014 des ateliers pour apprendre les bases de la programmation. La fondatrice, Claude Terosier, était ingénieure télécoms chez l'opérateur SFR quand elle s'est rendu compte que les citoyens lambda étaient démunis face à la technologie. Elle cherche alors à inscrire son fils de 8 ans à des cours de codage, mais fait chou blanc.
« En 2012, il n'y avait qu'une centaine de formateurs pour enfants dans le monde : en Finlande, en Corée, pas même aux Etats-Unis ! » se souvient la quadragénaire. Mais en 2013, une vidéo fait le buzz (1) : on y voit des « digital natives » incapables de dire ce qu'est un programmeur informatique, puis des stars américaines comme Mark Zuckerberg promouvoir leur métier. « La programmation informatique peut faire peur, mais c'est plus simple qu'il n'y paraît ! » assure le co-inventeur de l'algorithme de Facebook.

6000 profs

Dans le même temps, le prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology) met gratuitement en ligne le jeu Scratch qui apprend les bases du codage aux enfants. Puis en 2016, le code fait son entrée officielle dans les écoles françaises - les élèves du primaire peuvent par exemple programmer leur robot et s'essayer à Scratch - avant qu'enfin, à la rentrée 2019 n'apparaisse un nouveau cours commun à tous les lycéens de seconde.
Comprendre le fonctionnement des réseaux sociaux et des cookies, parler le langage html ou css, écrire un programme d'acquisition de données ne devrait plus avoir de secret pour les digital natives . « On a formé 6 000 professeurs de lycée pour qu'ils soient à la hauteur », indique Claude Terosier. Son propos ? « Que les gens changent de posture par rapport à l'ordinateur, fabriqué par des gens avec des choix sociaux. Et que l'on ne dise plus 'C'est trop compliqué pour moi'. »

« Trop bête, j'ai oublié une ligne de code ! »

C'est pourquoi, quand la programmationpeut être vite barbante, tout l'intérêt est de la contextualiser dans le quotidien et d'en faire… un jeu. Coincé dans un labyrinthe, le Pokémon doit parvenir jusqu'à la clé située en haut de l'écran. Bertil, 10 ans, rétrécit son personnage pour qu'il se fraye un chemin. Pas directement avec sa souris, mais en complétant un bloc texte dans la marge : « Quand [drapeau vert] est cliqué, mettre [pokémon] à 20% de sa taille initiale. »
Dans l'atelier adjacent, des garçons un peu plus âgés créent leur jeu de A à Z sur MineCraft en fabriquant objets et environnement à partir de blocs et de langage informatique. « Inventer des jeux vidéo, c'est drôle. Mais des fois, c'est dur », confie Bertil, qui veut devenir inventeur de jeux vidéo, de machines… « Et je pense que j'aurai besoin du code pour inventer par exemple… des machines à frites ! » Comme lui, Valentina passe une semaine de ses vacances dans l'atelier Scratch de Magic Makers. Les objets numériques, elle connaît : la petite fille de 9 ans possède son propre ordinateur, sa tablette, son téléphone portable et sa chaîne YouTube.

Manier le code donne confiance

Mais voir l'envers du décor est plus difficile qu'elle le croyait. « Ca ne marche plus ! » s'exclame-t-elle, les yeux froncés rivés sur l'écran. Après quelques secondes de réflexion, elle s'apaise : « Ah, je suis trop bête, j'ai oublié une ligne de code ! » Les ateliers s'inspirent de la méthode Montessori où les élèves sont actifs et relativement autonomes. « Ils manipulent les objets et mon rôle est de les faire réfléchir au maximum par eux-mêmes », explique Erwan Rodrigues, 32 ans, éducateur numérique formé à l'école 42, le centre d'autoformation numérique cofondé par Xavier Niel. Une petite fille l'interrompt : « Je ne vois pas ma clé ! » L'animateur rétorque : « Pourquoi est-elle cachée ? Parce que tu n'as pas dit à l'ordinateur que tu voulais la montrer… »
Si l'on suit les préceptes de Franck Amadieu et André Tricot, les auteurs d'Apprendre avec le numérique : mythes et réalités (Retz), ces ateliers informatiques sont l'exemple type d'apprentissage actif où les enfants produisent des hypothèses et des inférences. L'exercice est difficile ? Certes, mais la vitesse d'acquisition plus lente permet une meilleure assimilation des connaissances. Manier du code donnerait par ailleurs plus confiance en soi, car les enfants ne se laissent pas décourager par l'échec pour continuer à construire leur jeu. La programmation, c'est se tromper, tâtonner, tester des combinaisons avant d'arriver au résultat voulu.

L'algorithme final, beau comme un haiku

Les bricoleurs de l'informatique développent aussi une « pensée computationnelle », une manière de résoudre un problème pas à pas en isolant les étapes qui correspondent à une ligne de code : une logique qu'ils pourront mobiliser au quotidien. « Tout le monde devrait apprendre à programmer un ordinateur parce que ça vous apprend à penser », se plaisait à dire Steve Jobs, le fondateur d'Apple. Et à ceux qui regrettent, comme déjà Heidegger au milieu du siècle dernier, que la prégnance de plus en plus forte de la technologie conforte l'intelligence binaire, pratique et calculatrice au détriment des intelligences philosophiques et poétiques, les défenseurs de la programmation opposent que le code fait appel à la créativité.
Pour les débutants, ce sera au professeur d'intégrer l'exercice fastidieux de remplissage de blocs dans un environnement plus créatif - enseigner le code, cela s'apprend -, comme le font les ateliers Scratch, par exemple. Ces derniers commencent par un tour de table où les enfants disent quelle histoire ils veulent raconter avec leur personnage, en imaginant ses aventures jusqu'à l'obtention de la clé. Ils peuvent aussi coopérer et, à la fin, partager leurs résultats avec le du groupe. Pour les plus expérimentés, l'imagination sera de mise pour arriver à inventer un programme à partir de zéro.

Apprendre et comprendre

Certains trouveront que l'algorithme final ressemble même à de la poésie, à un sonnet ou à haiku avec leurs règles de versification précises et leur forme achevée, parfaite. « Le code, ça doit être beau », résument les artistes de l'informatique. Plusieurs années d'apprentissage plus tard, les plus assidus, comme le fils de la fondatrice de Magic Makers, sont capables de développer, pour s'amuser, un programme qui récupère quotidiennement des données Amazon sur un produit qui les intéresse. Quand celui-ci passe sous un certain prix, le fiston reçoit une notification…
Les ateliers d'apprentissage du code n'ont pas seulement vocation à former des programmeurs : on ne demande pas à ceux qui ont leur permis de conduire d'être également garagiste, mais au moins de savoir comment le moteur fonctionne pour ne pas le manipuler aveuglément et éviter la casse. Dans Lire, écrire, compter, coder (Fyp), Frédéric Bardeau et Nicolas Danet font le parallèle entre le latin qui structure la langue française et le code, langage de notre époque. Apprendre le latin ou la programmation, c'est aller plus loin que simplement les parler : c'est comprendre comment fonctionnent les langues latines ou la société numérique. Comment s'articule le modèle économique de YouTube par exemple, qui, grâce aux algorithmes, repère vos goûts et vous renvoie des publicités ciblées.
Le mécanisme de la programmation permet aussi de comprendre notre « superordinateur » cerveau humain, selon Olivier Houdé, professeur de psychologie du développement à l'université Paris Descartes : « Lui aussi code en permanence des informations. C'est toute la chaîne que l'enfant doit comprendre, du cerveau à l'ordinateur », défend celui qui publie avec Grégoire Borst Explore ton cerveau (pour les maternelles) et Mon cerveau (pour les primaires) chez Nathan. Entre l'informatique et les neurosciences, il n'y a qu'un pas. On le franchit aussi quand on apprend une langue étrangère qui nous fait entrer dans un autre code et système de pensée. Même gymnastique face à des notes de musique.

Pas d'écran, donc de code avant 3 ans

Vanessa Lalo, psychologue spécialiste des pratiques numériques, freine cependant les ardeurs de ceux qui voudraient à tout prix inscrire leur progéniture au code. « C'est bien d'apprendre les bases de l'algorithme pour développer un certain sens de la logique. Et plus les gens vont savoir développer leurs propres programmes, plus on aura de produits neutres et alternatifs à ceux conçus par des personnes dont on ne partage pas les valeurs. Mais le code ne doit pas remplacer les savoirs fondamentaux comme les maths et le français, qui sont d'ailleurs nécessaires pour savoir coder. »
La psychologue appelle également à se méfier de la course à la performance poussant les parents, qui aiment que leurs rejetons soient des cadors dans tous les domaines, à inscrire leur enfant dans trop d'activités extrascolaires. L'écran ne doit pas remplacer le sport et sera réservé aux plus âgés, si l'on se conforme à la règle 3-6-9-12 du psychiatre Serge Tisseron : l'enfant ne doit être exposé à aucun écran avant 3 ans, puis le numérique sera limité et seulement en famille. Ce n'est qu'après 9 ans que l'on pourra explorer Internet. On peut néanmoins s'initier au code sans écran, donc dès l'âge de 3 ans ! C'est ce que proposent les ateliers Colori, où Lego, gommettes de couleur et petits robots programmables permettent de se familiariser avec la logique du code et les objets interactifs.
« Mais avant 10 ans, il y en a qui pensent plus à jouer au Lego qu'à réfléchir au programme », sourit Christophe Thomas, qui a créé il y a dix ans l'association Forum Education Science et Culture dans le Val-d'Oise, affiliée à la communauté internationale de CoderDojo. Tous les samedis, cet amateur de robots de 51 ans construit et programme des automates en Lego avec une trentaine de jeunes. Ils se préparent notamment à la First Lego League, compétition où des équipes de tous les pays doivent programmer leur robot pour qu'il effectue un maximum de missions dans un temps imparti et à partir d'un thème donné. « C'est aux enfants de trouver les moyens pour réussir leur projet », indique l'animateur, qui n'exclue pas pour autant les parents : eux, seront là pour encadrer les jeunes et les encourager, car la persévérance est la principale qualité requise dans l'exercice algorithmique, qui marche rarement du premier coup.
Les parents seront également les bienvenus dans les Coding goûters qui, partout en France, voient les amateurs de tous âges se retrouver le temps d'une journée pour concevoir en équipe leur programme informatique - en carburant aux cookies, bien réels ceux-là. Enfin, si les apprentis sèchent, Internet est là pour leur offrir ses tutoriels. Les entreprises aussi surfent de plus en plus sur cette vogue du coding en organisant des journées d'initiation aux familles, les « kids days » pour les branchés, faisant de la programmation une activité sociale intégratrice loin de l'image du hackeur à capuche cloîtré dans sa chambre. Elle a vocation à se féminiser, car le numérique est l'affaire de tous. Magic Makers se demande par exemple s'ils ne vont pas réserver des ateliers uniquement aux filles pour renforcer leur présence. Et rappeler que la première personne à avoir écrit un programme informatique, à la fin du xixe siècle, s'appelait 
Ada Lovelace : une femme.
PETIT GLOSSAIRE DU CODING
Coder ou programmer : donner une instruction à une machine. Code, coding, codage ou programme informatique : ensemble d'opérations que la machine doit exécuter. Ces opérations prennent la forme d'algorithmes exprimés dans un langage de programmation. Algorithme : suite de règles opératoires permettant de résoudre un problème. Langage de programmation : langage (alphabet, vocabulaire, grammaire…) qui permet à la machine et à l'être humain de communiquer. Scratch, par exemple, utilise un langage simplifié pour les enfants. Parmi les différents langages existants, on trouve Basic et Python pour les débutants, ou encore JavaScript et HTLM très usités pour les pages Web.
ESTONIE : TOUS CODEURS !
Depuis 2014, tous les petits Estoniens des quelque 550 écoles du pays apprennent le code. De l'âge de 7 ans jusqu'à leur majorité, ils doivent devenir des « tigres de la programmation », selon le nom du programme développé par une entreprise finnoise, qui se charge aussi de former les enseignants. Car se familiariser avec la programmation, la robotique ou tout simplement le multimédia est devenu incontournable dans ce pays ultranumérisé. Aujourd'hui, presque la totalité du 1,3 million d'Estoniens détient une carte d'identité électronique qui leur permet de prendre le bus, de payer leurs impôts, récupérer leurs médicaments ou encore voter aux élections. De quoi faire des économies sur la paperasse, et envoyer une image attractive aux programmeurs du monde entier.
OÙ APPRENDRE LE CODE EN FRANCE ?
CodeCodeCodec : Coder une lampe en origami ou un chronomètre pour se brosser les dents, écrire du python ou de l'html… Les écoles CodeCodeCodec accueillent les jeunes de 7 à 14 ans, par groupes de huit, à Paris, Grenoble et Clermont-Ferrand.
https://codecode codec.com
Simplon : L'entreprise solidaire propose un peu partout en Francedes ateliers pour les enfants, des sessions réservées aux femmes, aux réfugiés ou aux jeunes de 16 à 25 ans en situation de décrochage scolaire ou en emplois précaires.
https://simplon.co
Code Club Les ateliers sont hebdomadaires ou mensuels, durent une heure ou deux, avec ou sans goûter… C'est au choix. Les clubs sont organisés par des enseignants, des animateurs ou des parents, tous volontaires. En France, on compte près de 180 clubs parmi un réseau mondial né en Angleterre.
http://codeclub.fr

[Top 5] Meilleur logiciel de récupération de données pour Windows - Sam Time-

[Top 5] Meilleur logiciel de récupération de données pour Windows


 dommages sur le disque dur ou d’autres situations inattendues, se produisent assez fréquemment, ce qui cause dans la plupart des cas des problèmes non désirés d’une manière ou d’une autre. Les utilisateurs doivent alors se tourner vers des outils de récupération de données. C’est alors que se pose la question suivante « Quel est le logiciel le plus apte à la récupération de données ? ». Les cinq outils présentés ci-dessous permettent aux utilisateurs de récupérer des fichiers supprimés ou perdus sur leur disque dur interne ou leurs périphériques de stockage externes, mais certains détails divergent. Consultez-les dès à présent. (À la fin de cet article, une comparaison des capacités de récupération de données correspondant aux 5 outils de ce top est fournie.)

Top 1 : EaseUS Data Recovery Wizard

EaseUS s’est spécialisé dans le domaine de la récupération de données depuis plus de dix ans. EaseUS Data Recovery Wizard résulte de plusieurs années de travail acharné. Bénéficiant de nombreuses innovations, et en évolution constante, cet outil surpasse les autres programmes de récupération de données par sa remarquable vitesse d’analyse, ses résultats complets et détaillés, son interface facile à utiliser, et son bon rapport qualité-prix. La revue de SoftwareHow prouve que ces éloges ne sont pas exagérés. De plus, sa version gratuite permet aux utilisateurs de bénéficier de la récupération de 2 Go de données sans aucun coût, ce qui fait de cet assistant la meilleure option pour la récupération de données pour des fichiers de moins de 2 Go.
easeus meilleur logiciel récupération données

Points forts :

  • Rechercher les fichiers supprimés ou perdus, par extension ou par nom.
  • Trier les photos par catégories (personnes/animaux/architecture/autres)
  • Identifier le dispositif source des photos ou vidéos supprimés ou perdus.
  • Filtrer les résultats par catégories.
  • Prévisualiser les fichiers.

Les 3 étapes de la récupération de données

Sélectionnez l’emplacement > commencer le processus d’analyse > prévisualiser et récupérer les fichiers
Prix : 69,95 $
Systèmes d’exploitation supportés : Windows 10/8.1/7Vista/XP ; Serveurs windows de 2016/2012/2008/2003
Systèmes de fichiers supportés : FAT 12/16/32, exFAT, NTFS, NTFS5, ext2/ext3, HFS+, ReFS
Appareils pris en charge : PC/ordinateur portable, disque dur interne ou externe, lecteur USB, micro carte, caméscope, appareil photo, lecteur de musique, lecteur vidéo, RAID, carte SD ou CF, clé USB ou autre
Fichiers pris en charge : Documents (plus de 8 types), images (plus de 19 formats), vidéos (plus de 14 formats), fichiers audio (plus de 17 formats), mails, ZIP, RAR, SIT, ISO, exe, HTML, SITX, etc.
Promotion : 50% de réduction sur EaseUS Pro !
Pour la durée de cette promotion, la version Windows (XP et +) et la version Mac seront proposées à 50% de réduction. Profitez-en maintenant !

Top 2 : Stellar Data Recovery

Le logiciel Stellar Data Recoveryest un programme élaboré qui propose une récupération de données très performante. Son interface simple, mais claire, et sa puissante performance en termes de récupération de données ont attiré l’attention des utilisateurs et ont permis de gagner leur confiance.
n°2 meilleur logiciel recup données

Points forts :

  • Scanner un dossier spécifique
  • Récupérer des données à partir d’une image disque
  • Chercher un fichier spécifique à partir des résultats de la numérisation

Les 4 étapes de la récupération de données

Sélectionner le type de fichier > sélectionner un emplacement > analyser la partition > récupérer les fichiers.
Prix : 79,99 $ (professionnel)
Systèmes d’exploitation pris en charge : Windows 10/8.1/8/7, Windows Vista, Windows XP
Appareils pris en charge : N’importe quel appareil Windows ou périphériques de stockage externe.
Systèmes de fichiers pris en charge : FAT, ExFAT, NTFS
Fichiers supportés : documents, mails, photos, vidéos, fichiers audio, etc

Top 3 :  Disk Drill

Cleverfiles Disk Drill est un outil performant de récupération de données, il propose des solutions avancées en récupération et en protection de données. Il fonctionne bien sur les ordinateurs Windows et encore mieux sur Mac, ce qui fait de lui l’un des outils les plus compétitifs dans le domaine de la récupération de données.
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Points forts :

  • Multiples options d’analyse
  • Protection des données (chambre forte de récupération)

Les 4 étapes de la récupération de données :

Sélectionner une partition > choisir un mode d’analyse > démarrer l’analyse > récupérer les fichiers.
Prix : 89 $ (Professionnel)
Systèmes d’exploitation pris en charge : Windows 10/8/7, Windows XP et Windows Vista
Périphériques pris en charge : n’importe quelles cartes mémoire, ordinateurs portables et ordinateurs de bureau, appareils photo numériques, clés USB, disques durs internes, périphériques de stockage
Systèmes de fichiers pris en charge : NTFS, FAT32, EXT, HFS +, etc.
Fichiers supportés : photos, vidéos, documents, audio, archives

Top 4. Recuva

Piriform Recuva, le logiciel professionnel de récupération de données, se différencie des autres logiciels en offrant à ses utilisateurs Recuva Wizard, un assistant unique qui leur permet de récupérer leurs fichiers en répondant à plusieurs questions simples, ce qui en fait un bon choix pour les utilisateurs réguliers.
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Points forts :

  • L’assistant Recuva aide les utilisateurs à effectuer une récupération de données rapide et précise
  • Permet la récupération de courrier électronique de Thunderbird, Outlook Express, Windows Mail ou Microsoft Outlook
  • Peut scanner un emplacement spécifique
  • Rechercher le contenu d’un fichier

Les 3 étapes de la récupération de données :

Sélectionner le lecteur> Démarrer le processus d’analyse> Récupérer les fichiers.
Prix : 19,95 $ (professionnel)
Système d’exploitation pris en charge : Windows 10/8/7, Windows Vista, Windows XP, Windows 2008/2003
Appareils pris en charge : disques durs, clés USB, cartes mémoire, lecteurs de média portables, supports de stockage RAM.
Systèmes de fichiers pris en charge : FAT, NTFS
Fichiers supportés : photos, musique, documents, vidéos, mails, etc.

Top 5. Recover My Files

Recover My Files est un logiciel de récupération de données fiable, compatible uniquement avec Windows. L’un des meilleurs logiciels de récupération de données pour les utilisateurs Windows. Grâce à sa spécialisation, Recover My Files permet d’aider les utilisateurs à récupérer avec précision leurs fichiers supprimés ou perdus en les identifiant grâce à leur extension ou leur date.
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Points forts :

  • Numérisation de la sauvegarde (fichier image) d’une partition
  • Trier les fichiers par date
  • Ajuster la disposition des éléments à visualiser

Les 5 étapes de la récupération de données :


Fichiers supportés : documents, photos, vidéos, musique et courriels

Conclusion

Recover My Files et Recuva sont développés exclusivement pour Windows, alors que les trois autres outils sont compatibles avec Windows et macOS. Voici un récapitulatif de ces cinq outils pour vous aider à prendre une meilleure décision :
Résultat de l’analyse de la même partition (127 Go de 141 Go) par les 5 logiciels sur l’ordinateur de l’auteur à la recherche de fichiers supprimés ou perdus :
Nom du produit

15-Year-Old Photographer Makes Toy Cars Look Like Life-Size Autos

  Finding the right subject is a struggle for many photographers. That's why some get creative with what is available to them. 15-year-o...